vendredi 2 avril 2010

Elyse et le système de santé guatémaltèque

Le muffin aux antibiotiques de Guillaume

Plusieurs d'entre vous ont entendu parler des mes aventures (mésaventures) médicales au Guatemala: amibes, bactéries, rota virus... J'ai dû visiter l'hôpital au moins une fois par mois depuis mon arrivée (souvent plus). C'est sans doute plus que dans toute ma vie... Enchaînant les divers traitements antibiotiques, ou tueurs d'amibes... Malgré le fait qu'en général j’ai une certaine méfiance face aux médicaments et que je déteste profondément en prendre sans savoir de quoi il s’agit. Sauf que, quand on est loin de chez soi, parfois on change nos habitudes.


En fait, le fait d’être parfois malade ne me stressait pas trop. Ce n'est pas ça le problème, parce que à ça, je m'y attendais. Notre système digestif conçu pour ces contrées où tout est aseptisé, ne connait visiblement pas les bactéries et autres micro organismes qui se trouvent ici. En plus, je ne me suis pas trop privé pour manger dans la rue et dans les marchés. Quand il est 6h du matin, qu'on a déjà deux heures d'autobus dans le corps, et qu'il en reste neuf autres, un atol d'avoine (boisson chaude sucrée) avec un petit pain, ça fait du bien! Même si on n’est pas supposé...

Ce qui commençait à m’inquiéter, c’était plutôt que depuis le mois de janvier je sentais que les mêmes amibes ne s’en allaient pas. Une folie paranoïaque s’était donc emparée de moi. Je ne mangeais plus que la nourriture que je cuisinais, je lavais mes fruits et légumes trois fois (avec de l’eau chlorée et de l’eau purifiée), je ne mangeais plus dans la rue… Jusqu’au point de ne rien manger lors des longs trajets d’autobus. Les biscuits sodas sont devenus mes meilleurs amis… Mais quand, hier, j’ai appris que le dernier traitement (très très fort) que j’avais pris pendant une semaine n’avait pas suffit à faire partir ces sales bestioles, j’ai un peu paniqué…

Quelques minutes plus tard, je me dirigeais vers un nouvel hôpital, un hôpital encore plus « privé ». Naturellement, c’est dans un pays où une partie considérable de la population n’a pas accès à des soins de santé de qualité qu’on retrouve ce genre d’hôpital. Tout est neuf, tout est beau, des dizaines d’infirmières disponibles, pratiquement aucun patient… J’ai attendu en tout sept minutes. C’est alors que le médecin résident m’explique que probablement je suis résistante aux médicaments et qu’ils ne pourront pas faire partir les amibes. D’un ton totalement nonchalant il me dit : « En fait, ce que vous avez, ici, tout le monde l’a… On est habitué, alors ça ne fait rien. » Je ne sais pas s’il a bien vu les points d’interrogation qui sont apparu dans mes yeux. Quoi? C’est mieux de rien faire… de laisser le corps agir de lui-même? J’aime tellement mieux considérer la santé de cette façon, et ainsi éviter de prendre toute sorte de médicament sans savoir de quoi il s’agit. Mais en fait, c’est ça qui fait peur.

Malheureusement, ma compréhension de la biologie humaine est un peu limitée. Donc, pas le choix de faire confiance aux spécialistes. Sauf que, quand ces mêmes spécialistes me donnent des explications complètement opposées en l’espace d’une semaine, c’est un peu déroutant. Alors s’il y a un médecin dans la salle qui a un avis sur la question, allez-y de vos suggestions, la boîte est ouverte! Pour l’instant, ma nouvelle stratégie sera d’apprivoiser ces « amies ».

Tout cela sur les bestioles du système digestif… Peut-être un peu ennuyant. En même temps, la santé est un sujet de conversation tellement présent entre moi et mes collègues ici, c’était donc inévitable que je vous en fasse part aussi.

2 commentaires:

  1. Pauvre Élice! Je n'ai pas de conseil de médecin à te donner, mais je t'envoie une bonne dose d'empathie par la voie du 2.0.

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  2. Je veux partager un témoignage sur la façon dont M. Benjamin m'a aidé avec un prêt de 2000000,00 USD pour financer mon projet de ferme de marijuana, je suis très reconnaissant et j'ai promis de partager cette société de financement légitime à quiconque cherche un moyen d'élargir son projet d'entreprise .la société finance la société. Toute personne cherchant un soutien financier doit les contacter sur 247officedept@gmail.com M. Benjamin est également sur WhatsApp + 1-989-394-3740 pour faciliter les choses pour tout candidat.

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